L'Institut est le célèbre laboratoire excentré d'EPHIALT-9, né en même temps que la colonie. Sa fondation remonte à loin, mais son but a toujours été le même : étudier le mécanisme des rêves. Pourquoi ? Dans quel but ? Personne ne le sait exactement, en dehors des hautes sphères de l'Institut. On raconte que le but serait de permettre à l'être humain de s'élever en contrôlant son subconscient.


L'Institut est à la fois un laboratoire de recherche et un centre d'accueil ; de nombreux psychologues sont à disposition des citoyens, prêts à les écouter et les aiguiller dans leur vie. L'Institut se fait aussi un plaisir d'aller à la rencontre des personnes dotées d'un talent particulier, comme une oreille musicale exceptionnelle ou une mémoire monstrueuse, tant pour les aider dans le développement de leur faculté que pour l'analyser. L'Institut a globalement une excellente réputation.

L'Institut accueille volontiers toutes les personnes volontaires pour devenir des patients et aider aux recherches, centrées sur les songes. Un examen psychologique est alors mis en place, et, une fois validée, la personne peut accéder à l'onéyrn.


L'Institut ne se contente malheureusement pas toujours de simplement utiliser l'onéyrn et d'analyser ce qui en ressort. De nombreux tests se déroulent régulièrement pour pousser plus loin leurs recherches et mieux comprendre le fonctionnement du cerveau humain.
Les expériences les plus rudes sont réalisées sur les criminels transférés, les délinquants à qui l'ont a fait croire qu'ils se rendaient en maison de correction, ainsi que les personnes devenues folles au contact de l'onéyrn.
En effet, si certaines supportent très bien de vagabonder au pays des songes, d'autres en ont peur, n'arrivent plus à distinguer le réel de l'imaginaire, voire cherchent à se suicider.


L'onéyrn est une machine d'une rare modernité, petit joyau de technologie. Elle se présente comme un gigantesque ordinateur central, entouré de plusieurs lits reliés au coeur, afin de mettre en contact chacun des patients avec les autres, les données passant par des câbles et étant traitées par l'unité centrale. Seules les personnes travaillant à l'Institut savent comment la faire fonctionner.

L'onéyrn permet le partage d'un même rêve entre plusieurs individus. Il permet aussi aux rêves récurrents dits "solides" d'être enregistrés dans la base de données afin d'être réutilisés ultérieurement par d'autres patients. Néanmoins, il existe quelques règles : seul le créateur du rêve peut le modifier même si d'autres y vagabondent, sauf en cas de rêve dit solide où la présence du créateur n'est plus nécessaire, et réveiller un patient endormi est interdit sous peine de provoquer des dommages cérébraux. L'onéyrn est souvent programmé pour réveiller les patients automatiquement après une durée oscillante entre une quinzaine de minutes et deux heures, mais certaines fortes volontés parviennent à contrer les signaux.

Les chercheurs n'ont pas le droit d'utiliser l'onéyrn sur eux-même ; cette règle n'est néanmoins pas toujours respectée. En effet, tous les profils ne sont pas compatibles avec la machine : c'est pour cette raison que certains sombrent dans la folie, incapables de dissocier le vrai du faux, de garder le contrôle sur leur esprit ou de solidifier leurs rêves, les obligeant à voyager dans ceux d'autres patients, ce qui peut être considéré comme une intrusion mentale. D'autres aiment tant l'onéyrn que le retour à la réalité les rend dépressifs, voire suicidaires. C'est pour cela qu'avant de devenir patients, les volontaires sont soumis à des test psychologiques, mais ceux-ci ne sont pas toujours fiables.


Aucun patient ne vit au même rythme ; certains iront dormir dans l'onéyrn de jour, d'autres de nuit, certains plusieurs fois par semaine, d'autres une fois par mois. C'est pour cela que les dortoirs, le réfectoire et les diverses salles communes sont perpétuellement disponibles. Chacun évolue comme il le souhaite. Néanmoins les patients sont surveillés afin de vérifier qu'ils mangent et dorment régulièrement.

Les patients sont toujours en contact avec le personnel. Il leur est notamment obligatoire de rencontrer un psychologue régulièrement. Les patients à risque, comme les anciens criminels, sont plus surveillés que les autres et dorment dans des chambres soigneusement fermées.

Le personnel peut loger à l'Institut si il le souhaite.


Les patients peuvent être de trois natures : externes, semi-internes et internes.
Les externes sont des citoyens qui ne viennent que ponctuellement à l'Institut, pour effectuer quelques petits tests ou rencontrer un psychologue. Ils n'accèdent que très rarement voire jamais à l'onéyrn. Ils ont avant tout un statut de citoyen.
Les semi-internes vivent à l'Institut une partie du temps, dans la colonie une seconde partie. L'alternance se fait souvent d'une semaine sur deux ou d'un mois sur deux. Ce sont majoritairement des patients qui ont été volontaires pour venir et qui ne présentent pas de risques majeurs.
Les internes, eux, vivent perpétuellement à l'Institut. Criminels, délinquants, fous, personnes qui en savent trop, ils ne sont plus autorisés à quitter l'enceinte du bâtiment.


Voici une liste non-exhaustive des rôles dans l'Institut, le nombre de places disponibles ainsi que le nom des gens du personnel. Le personnel est considéré comme civil. Si la population de l'Institut augmente, de nouvelles places se libéreront. Entre parenthèses est indiqué le nombre de places encore libres par poste.

Directeur/trice de l'Institut (1) — ...
Directeur/trice adjoint(e) (1) — ...
Secrétaire d'accueil (1) — ...
Personnel administratif (3) — ...
Concierge (1) — ...
Surveillants (1) — Andreas Dómaldisson
Cuisinier, personnel d'entretien (2) — ...
Agent de sécurité (2) — ...
Psychologue (3) — ...
Médecin/infirmier (2) — ...
Scientifiques (5) — ...